Le zéro déchet au bureau, ça vous parle ? Avec la rentrée et la fin des vacances, j’ai enfin retrouvé mes collègues quelques jours par semaine. Ça fait du bien d’avoir de nouveau un rythme plus régulier, un espace de travail et même, de parler boulot ! Sauf que, j’ai aussi retrouvé la machine à café, la fontaine à eau, les encas du midi, bref, l’enfer de ceux qui souhaitent tendre vers le zéro déchet. Voici quelques astuces basiques, qui me sortent souvent des situations à risque…
La star du zéro déchet : la gourde
J’ai mis longtemps à m’équiper d’une gourde au quotidien. D’abord parce que je n’avais pas vraiment l’habitude de boire beaucoup d’eau en journée et puis parce que, il faut l’avouer, je suis une adepte de l’eau pétillante… Sauf que voilà, l’eau pétillante, je l’achetais en bouteille. À l’époque, je n’avais pas vraiment conscience de la consommation d’énergie que ce type de contenant impliquait. Entre sa fabrication, son transport et son recyclage, on peut clairement faire mieux !
Ce constat m’a peu à peu mené à la conclusion de l’utilité de la gourde. Facilement transportable, la gourde permet de s’hydrater à n’importe quel moment de la journée. Il en existe différents formats, pour que chacun y trouve son compte. Pour ma part, je n’ai pas toujours la mienne sur moi, mais je la garde au bureau pour boire régulièrement. Autre avantage, je la prends souvent en soirée, ça permet de rester hydraté et de prévenir le mal de tête du lendemain. Par contre, et à ma grande déception, je ne bois plus d’eau pétillante…
La tasse : pour une pause comfy
C’est peut-être le premier réflexe zéro déchet que j’ai adopté au bureau : la tasse. Que ce soit pour boire du thé ou du café, elle est devenue indispensable pour moi. Au départ, le zéro déchet n’était d’ailleurs pas ma première motivation. Tout simplement parce que je ne trouve que des inconvénients au gobelet en plastique :
- il ne conserve pas la chaleur et mon thé devient vite froid ;
- je me brûlais régulièrement les doigts à son contact (certains proposent la technique de superposer deux gobelets…) ;
- il a tendance à se ramollir au contact de l’eau chaude (combien de molécules de plastiques est-ce que l’on avale à chaque gorgée, hein ?) ;
- il est très impersonnel, et je ne retrouvais le côté “cosy” de la boisson chaude.
Pour toutes ces raisons, j’ai commencé à ramener ma tasse au bureau. Avec le temps, ma conscience écologique a évolué et j’ai compris que c’était aussi devenu un geste pro-environnement. Alors oui, souvent, je passe pour la hippie du bureau, mais au moins je suis en accord avec mes valeurs. Cela permet également de créer la discussion sur le sujet du zéro déchet et qui sait, de planter quelques graines ici et là.
Les tupperwares du midi : une habitude à prendre
Préparer ses tupperwares la veille, le top de la routine zéro déchet. Pour moi, c’est aussi la plus difficile à mettre en pratique. Qui n’a pas déjà acheté son déjeuner sous plastique ? On l’a tous fait au moins une fois, moi y compris. Évidemment, ça dépanne et ça évite de perdre trop de temps si la journée est chargée. Par contre, niveau déchet, ça n’est pas foufou. J’ai commencé à faire mes propres tupperwares alors que je travaillais en banlieue parisienne où il n’y a avait rien pour manger, excepté la cantine de l’entreprise. À coup de dix euros tous les jours, j’ai rapidement pris l’habitude de préparer mes propres plats, tant pour le prix, que pour la qualité.
Depuis, j’apporte mes repas tous les midis. Je fais souvent du sport pendant la pause déjeuner, et avoir déjà tout de prêt me permet de gagner un temps considérable. Plus besoin d’acheter des salades ou des plats tout emballés ! À noter que la plupart des boutiques qui proposent à emporter font de plus d’efforts en limitant leurs emballages ou en veillant à ce qu’ils soient consignés, recyclables ou compostables.
Ma dernière découverte : les couverts réutilisables
Combien de fois j’ai déjeuné en tentant d’attraper mes bouts de salade entre deux cartes de fidélité tirées de mon porte-monnaie ? Les couverts ont longtemps été mon point faible en termes de zéro déchet. Quand j’avais de la chance, j’en avais en plastique qui trainaient au fond du tiroir de mon bureau. Sinon, je me débrouillais avec les moyens du bord, ce qui n’était pas toujours très glorieux !
Et puis, il y a quelques mois, j’ai découvert les couverts de pliables et détachables de Nature & Découvertes. Ce fût pour moi une véritable révélation ! Ils permettent de combiner fourchette, couteau et cuillère, ainsi qu’un décapsuleur. Compacts et lavables, ils m’évitent de devoir utiliser des couverts non réutilisables. Depuis, ils sont toujours dans mon sac à dos et m’accompagnent dans tous mes périples. Bref, je suis super fan !
Les sacs à vrac : mon arme secrète
Cela fait presque deux ans que le zéro déchet fait partie de mon quotidien, tant au bureau qu’à la maison. J’ai ma tasse, mes couverts, je prépare mes repas à l’avance, bref, j’anticipe à peu près tout sauf : la fringale imprévisible. À onze heures ou à l’heure du goûter, il n’est pas rare que j’ai un petit creux et que mon estomac me le fasse bien savoir. Alors, on fait comment ? On achète des sucreries au distributeur ? Un paquet de biscuits à l’épicerie ?
C’est là que le sac à vrac révèle toute son utilité. Dès que la fringale pointe son nez, je prends dix minutes de pause pour sortir acheter des gâteaux, des fruits ou quelques fruits secs. La plupart des magasins ont quasiment tous un rayon de produits en vrac, de plus en plus variés. Je dégaine mon sac en tissu et c’est parti, la pause goûter est sauvée. Objectif zéro déchet atteint, il n’y a plus qu’à manger les cookies.
Zéro déchet au bureau : les modes de transport
Parce que le zéro déchet ne s’arrête pas lorsque l’on claque la porte du bureau, il faut aussi considérer le moyen de transport. Effectivement, cela ne génère pas de “déchet” comme on peut l’entendre dans les paragraphes précédents, mais l’impact sur l’environnement n’en est pas moindre. Bien sûr, chacun fait dans la mesure du possible, les transports en commun ne sont pas développés partout de la même façon. Sans oublier que certaines professions nécessitent d’être véhiculé.
Cependant, dans les grandes villes comme Lyon ou Paris par exemple, il est relativement facile de se déplacer en transport en commun. Pour ma part, je suis une grande fan du vélo : silencieux, non polluant et facilement réparable, c’est mon moyen de déplacement favori. Le vélo est, pour moi, synonyme de liberté et d’autonomie. C’est un moment de détente avant ou après ma journée de boulot.
Pour les plus motivés : les brouillons
Ok, pour celui-là, j’y vais peut-être un peu fort. Des fois je me dis que je ne suis pas loin de devenir une psychorigide du ZD… Plutôt que de gribouiller sur des feuilles vierges à longueur de journée, je prends toutes mes notes sur des feuilles de brouillons. J’ai aussi un cahier, mais comme la majeure partie de ce que j’écris consiste à de la prise de notes rapide, je préfère utiliser du papier déjà usagé. Je retranscris ensuite mes notes à travers la réalisation de visuels ou dans le logiciel de collaboration de l’équipe.
Une journée zéro déchet au bureau : le bilan
Si on fait le bilan sur une journée, lorsque l’on met en pratique ces sept astuces, on évite à la planète de dealer avec :
- deux à trois gobelets en plastique (selon le nombre de café que vous buvez) ;
- un emballage de sandwich ou une boîte de carottes râpées (à vous de choisir) ;
- une bouteille d’eau gazeuse et un paquet de barre chocolatée ;
- des couverts en plastique à usage unique ;
- quelques kilos de CO2 en plus.
Si on multiplie par le nombre de jours de boulot ça fait pas mal de déchets évités ou d’énergie gaspillée pour leur recyclage. Pour ma part, que ce soit au bureau ou en voyage, j’ai encore quelques difficultés à gérer les mouchoirs jetables et les serviettes en papier. Je n’ai malheureusement pas encore réussi à passer aux versions lavables de ces indispensables du quotidien. On ne le dit jamais assez, l’important c’est de faire de son mieux !
Plus d’info sur la réglementation des plastiques en France sur le super document réalisé par l’association Zéro Waste France.
Et vous, ça vous parle le zéro déchet au bureau ?
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