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La ViaRhôna à vélo : à la découverte des berges du Rhône

Partir plusieurs jours à vélo ? Cela faisait des mois que nous voulions tenter l’expérience. Cet été, nous avons fini par nous lancer en partant pédaler sur la ViaRhôna, une piste cyclable de 815 km qui relie le lac Léman à la mer Méditerranée. Objectif du week-end, 180 km en deux jours, un programme plus qu’ambitieux.

ViaRhôna à vélo

Préparer la ViaRhôna à vélo

Notre matériel de vélo

Nous sommes clairement partis sur un coup de tête. À l’origine, nous ne sommes quasiment pas équipés en termes de matériel de vélo, à part les vélos (heureusement). Pour ma part, j’ai un vélo de ville pas très récent, entièrement révisé avant l’été : les câbles et patins de freins, le pédalier, les pneus avant et arrière, bref, la totale. Seul bémol, les vitesses qui ne fonctionnent pas, ce qui ne m’a jamais empêché de pédaler.

Pour compléter notre équipement, nous avons simplement acheter une paire de sacoches à fixer sur nos porte-bagages respectifs. C’est l’accessoire indispensable lorsque l’on voyage à vélo : ça évite de se fatiguer le haut du corps en portant un sac à dos. De plus, ça permet de mieux répartir le poids des affaires. À ne pas oublier également : le casque !

Notre matériel de camping

De ce côté-là, nous avions déjà un peu investi dans du bon matériel. Étant quelqu’un de très frileux, j’ai un duvet synthétique léger mais très chaud, qui peut être utilisé jusqu’à -7 °C. Il devait faire particulièrement beau ce week-end, mais j’avais peur qu’il fasse un peu froid au bord du Rhône, notamment à l’aube. Pour la tente, nous avons opté pour la tente deux places de la marque MSR. Un investissement non négligeable, mais que nous n’avons jamais regretté. Elle pèse 1,7 kg et se monte en 10 minutes, montre en main.

Autres affaires

Nous ne sommes partis que deux jours, ce qui permet de limiter le contenu des sacs. Pour ma part, en plus d’un duvet et d’une tente, j’ai apporté :

  • une trousse de toilette ;
  • un vêtement chaud pour le soir ;
  • des sous-vêtements de rechange ;
  • mon kit zéro déchet ;
  • de la crème solaire.

Pour nos pique-niques, nous avions préparé des salades froides pour tout le week-end. Nous avions prévu d’acheter une baguette de pain et du fromage sur la route. Ne pas oublier le thermos de café, indispensable pour nous accompagner dans nos premiers kilomètres.

ViaRhôna_Bellegarde

La ViaRhôna à vélo de Bellegarde-sur-Valserine à Ambérieu-sur-Bugey

De Bellegarde-sur-Valserine à Seyssel : une matinée compliquée

Nous sommes partis à 6 h 30 de l’appartement, nos affaires dans les sacoches, pour prendre le train en gare de Lyon Part-Dieu. Nos sacs étaient prêts la veille, il ne nous manquait que le thermos de café à préparer ce matin. Nous avons ensuite profité du TER pour finir de nous réveiller en admirant le paysage. À noter que la plupart des TER sont dotés d’un espace vélo qui permet de voyager facilement en tant que cycliste.

Une fois arrivés à Bellegarde-sur-Valserine, nous avons dû rejoindre la ViaRhôna à vélo par des chemins non balisés. Ce que nous n’avions pas prévu, c’était les cinq premiers kilomètres de montée au bord d’une route très fréquentée. Après deux bonnes heures de galère, nous avons enfin rejoint la ViaRhôna. Si ce premier tronçon longe le Rhône, il est également bordé par une nationale bruyante et dangereuse. Première pause de la matinée à Seyssel, une petite ville magnifique. Il est 11 h, nous sommes déjà fatigués et nous n’avons fait qu’une vingtaine de kilomètres sur les quatre-vingt-dix initialement prévus aujourd’hui.

De Seyssel à La Bruyère : pédaler le long du Rhône

Après une vingtaine de minutes de pause, nous remontons sur les vélos. Pas trop mal aux fesses pour l’instant, mais l’absence de vitesse et le poids de mon vélo ne m’aide pas beaucoup. Quelques kilomètres plus loin, nous rejoignons une piste cyclable balisée. Un grand soulagement, car pédaler à côté des voitures n’est pas très agréable. Nous pouvons enfin discuter, prendre des photos et pédaler côte à côte. Nous croisons de nombreux cyclistes, qui nous saluent et nous souhaitent bon voyage. Cela nous donne un peu l’impression de faire partie d’une véritable communauté.

Deux heures plus tard, nous arrivons au bord du très joli lac du Lit au Roi. Les kilomètres commencent à se faire sentir : nous en avons parcouru une cinquantaine depuis ce matin. Nous avons néanmoins atteint notre objectif en faisant plus de la moitié avant le déjeuner. Après une sieste bien méritée et une grenadine, nous repartons. La ViaRhôna est ponctuée de petits restaurants et de guinguettes : cela permet de remplir les gourdes et se reposer un peu. Il fait très chaud, même en étant au bord de l’eau. Nous avons dû mettre de la crème solaire très régulièrement afin de nous protéger du soleil.

Lac du Lit au Roi

Coucher de soleil sur le Rhône et retour à Lyon

Nous poursuivons notre route en alternant plaines fluviales et vallées encaissées. Les paysages sont très changeants et la présence de l’eau à proximité est très agréable. Aux alentours de 17 h, nous arrivons au plan d’eau du Cuchet, une jolie enclave aménagée au bord du Rhône. Nous nous posons face à la vue en savourant un verre bien mérité. Objectif dépassé pour la journée avec plus de 90 kilomètres !

Nous plantons la tente vers 21 h à une vingtaine de kilomètres de là. La fraicheur tombe peu à peu, mais la transpiration et la crème solaire nous colle à la peau. La nuit sera agitée à cause de l’effort et de la chaleur. À noter qu’il est possible de camper sur les berges du Rhône en dehors des zones protégées. En effet, il est autorisé de monter sa tente seulement entre 19 h et 9 h.

Nous avons pris un petit déjeuner dans la magnifique ville médiévale de Morestel. Nous avons longuement pédalé dans la plaine, au milieu des champs. Plus au Nord, nous avons retrouvé les collines avant de quitter la ViaRhôna. Nous avons ensuite rejoint Lagnieu, puis Ambérieu-en-Bugey. Les derniers kilomètres ont été les plus difficiles, car de nouveau au bord d’une route nationale. À 17 h, nous avons sauté dans un TER, direction Lyon Part-Dieu, avant de rentrer chez nous.

ViaRhôna Charlie

Notre expérience sur la ViaRhôna

Randonnée à vélo, ce qu’on a adoré

Cela faisait très longtemps que nous avions envie de tester la randonnée à vélo. La ViaRhôna est le format idéal pour cela : il est très facile de définir une distance ou une durée, selon le niveau de difficulté souhaité. Nous n’avions aucune idée de ce que nous étions capable de faire et commencer par rouler sur du plat est accessible à tous !

Parcourir la ViaRhôna à vélo est relativement simple : la piste bien balisée et il y a beaucoup d’informations à disposition. Le site de la ViaRhôna permet notamment de bien préparer son voyage. Les paysages sont très changeants, et suivre le Rhône a quelque chose d’intéressant. Habitant à Lyon, cela donne l’impression de renouer avec les origines du fleuve et d’apprendre à mieux le connaître.

Ce qu’on aurait fait différemment

Nous ne sommes pas de grands sportifs, et nos vélos ne sont clairement pas adaptés pour ce type d’aventure. Le mien a de bons pneus, mais pas de vitesse, tandis que celui de Charlie a des pneus trop fins. Clairement, il nous faudrait des vélos de type VTC (Vélo Tout Chemin). Nous n’avions qu’une sacoche par personne, ce qui a suffi pour deux jours. Cependant, il pourrait être intéressant de partir avec une paire chacun, ne serait-ce que pour équilibrer le poids sur le porte-bagage.

Enfin, le pique-nique ! Nous avons eu la bonne idée de tout préparer avant, sauf que du riz cuit pèse nettement plus lourd que du riz cru. Emporter des denrées sèches et prendre un réchaud semble être plus pertinent. Et 180 km en deux jours c’est beaucoup ! Pour un week-end ça passe, mais pour de plus longs trajets, nous pensons viser 50 km à 70 km au maximum.

Nos futurs projets à vélo

En rentrant de la ViaRhôna à vélo, nous avons commencé à regarder les pistes cyclables de France. C’est un univers tout entier qui s’est ouvert à nous ! Nous n’avions pas conscience de toutes les possibilités de voyage en tant que cycliste. Pour moi, le vélo est synonyme d’autonomie. Il permet de se déplacer (presque) partout, sans carburant. Souvent, ils sont réparables à l’infini et pour peu de frais (selon les vélos). Certes, les temps de trajet sont plus longs, mais cela permet d’apprécier les paysages qui nous entourent.

C’est ce sentiment de liberté qui nous pousse à voyager plus souvent à vélo. Nous aimerions partir plus longtemps, sur de plus longues distances. Peut-être même pédaler sur plusieurs semaines ou plusieurs mois. Le site d’Eurovelo répertorie toutes les pistes cyclables d’Europe et ça fait rêver ! De quoi nous donner plein d’idées pour la suite !

 

Parcourir la ViaRhôna à vélo nous a permis de (re)découvrir le Rhône et de remonter à sa source (ou presque). Les pistes cyclables sont très bien balisées et accessibles à tous ! Les paysages sont variés et l’ambiance entre cyclistes est très conviviale. Prochain objectif, pédaler plusieurs semaines, voire plusieurs mois !

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